Il s’agira dans cet article d’une tentative d’éclaircir comment on enseigne la morale dans les collèges français. En s’appuyant sur l’observation des cours d’EMC (Enseignement moral et civique), exécutée dans les classes de 4e au LFIT (Lycée français international de Tokyo), établissement d’enseignement conventionné avec l’AEFE (Agence pour l’enseignement français à l’étranger) qui est placée sous la tutelle du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères de la République Française, nous examinerons le matériel pédagogique principalement utilisé dans les cours, le cahier d’élève (Paris : Hatier, 2016). Cette fois-ci, nous en choisissons comme exemple des pages consacrées aux luttes pour « acquérir et défendre les libertés » où les auteurs-ices nous proposent soigneusement un chemin qui amène les élèves, à partir de l’importance de leurs propres libertés en tant que le fondement des droits des hommes, jusqu’à la bonne compréhension de la nécessité de défendre des libertés des autres personnes. L’enseignant s’efforce d’étayer un sain jugement des élèves, en consultant les faits historiques d’une part, et en sollicitant les discussions et réflexions basées sur la logique d’autre part. L’EMC en France propose de former de bons citoyens en discutant sur les comportements convenables moralement et politiquement dans la République, ce qui nous montre, à notre avis, une caractéristique sensiblement différente de l'approche adoptée dans les écoles japonaises qui fait appel au sentiments des élèves et tente de cultiver la motivation et une attitude favorable de ceux-ci envers les comportements jugés socialement convenables en s’appuyant notamment sur la sympathie ou l’empathie avec le personnage présenté dans un conte fictif préparé pour ce but.autour de la notion de « liberté »Atsushi YOSHINO, Daiki SUGIYAMA, Kazuki TSUJI Noriko SUZUKI, Shuichi UEHARA, Yuji SAKAKURAObservation et analyse des cours et des matériels pédagogiques concernant l'EMC (Enseignement moral et civique) au collège français (1): 144
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